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Qui est le Saint Vincent, patron des vignerons ?



Vers l'an 300, l'Empire romain régnait par la terreur en exigeant un culte exclusif à l'Empereur. Toute autre forme de religion était considérée comme un contre-pouvoir. Vincent PALOTTI, né à HUESCA en Espagne fut instruit dans les Saintes Lettres. Etant chrétien et plus précisément diacre, il fut arrêté et subit de terribles tortures.
Considéré comme le Saint Patron, protecteur des travailleurs de la vigne, les assaillants décidèrent, touchés par la piété des habitants entrés en pénitence et processionnant derrière le corps de Saint-Vincent, de négocier les reliques de Saint-Vincent contre la levée du siège. Elles furent alors déposées à l’abbaye Sainte-Croix-Saint-Vincent à Saint-Germain-des-Prés.

Pourquoi les vignerons l'ont-ils choisi comme Saint Patron ?


La raison est aujourd'hui oubliée. A priori, horreur des tortures et joyeuses dégustations, ne font pas bon ménage ! Il y a donc là un signe fort. Était-il lui-même dans le métier ? On sait qu'un commerce intense de vin se faisait entre Rome et l'Espagne. Ce n'est pas n'importe quel martyr qui fut choisi. Il se pourrait bien qu'il ait eu un lien étroit avec la profession avant les évènements qui le firent tant admirer.

Est-ce par analogie avec le vin qui provient d'une vigne torturée par la taille, d'une grappe écrasée, à cause du jus sucré sublimé en alcool par la fermentation, vin qui finalement réjouit le cœur de l'homme ?

Était-ce pour prendre le contre-pied du dieu du vin, Bacchus ? Il est, en quelque sorte, le symbole de la décadence de Rome. Bacchus, image dégradante pour l'homme, était vaincu par la grandeur d'âme de ce nouveau patron. S'élever au-dessus du seul plaisir des sens n'est-ce pas le but recherché en créant de bons et délicieux produits.

La Saint Vincent Aujourd'hui !


" Aujourd’hui le programme type de la Fête de la Saint-Vincent, que la confrérie organise en général le 22 janvier, jour de la fête du saint, mais parfois le samedi ou le dimanche qui précède ou qui suit, pour des raisons de commodité. C’est une fête frileuse, mais malgré le froid souvent vif la confrérie se rend en cortège à l’église. Le défilé s’ouvre par une fanfare ou une musique, précédant le bâton de Saint-Vincent, éventuellement accompagné des bannières et statues à l’effigie du saint. Derrière viennent des enfants et des adolescents habillés en costumes d’autrefois, avec le bagnolet pour les jeunes filles et les fillettes, puis les confrères ainsi que les quelques personnalités qu’ils ont eu plaisir à inviter et qui sont le plus souvent des représentants des professions, de l’Administration et de la hiérarchie catholique. Dans le cortège prennent place des jeunes gens, parfois des adultes, en blouse bleue, tablier blanc et casquette de caviste, portant sur deux brancards décorés de fleurs, de feuillages, d’instruments viticoles, le tonnelet de vin nouveau qui sera offert au curé comme vin de messe et la pyramide de brioches qui, après avoir été bénies, seront coupées et distribuées aux assistants au cours de l’office.

Les brioches sont parfois données par un confrère qui, depuis la fête de l’année précédente, est dépositaire du croûton, ou crusson, ou crousson, qui était autrefois la partie supérieure d’un immense gâteau béni à la messe et partagé ensuite par les confrères. On lit dans le Vigneron champenois du 31 janvier 1872 qu’il est d’usage à Verzenay, de réserver un morceau de gâteau, dit « croûton », qui est disposé en évidence au milieu de l’église et ceux qui sont dans l’intention d’offrir le gâteau l’année suivante vont le chercher. Les brioches ont presque partout remplacé le gâteau ; lorsqu’elles ne sont pas offertes par un confrère, elles sont à la charge de la confrérie.

Le point de départ du défilé peut être le domicile du confrère qui a gardé pendant l’année écoulée le bâton de Saint-Vincent ou qui détient le croûton, ou bien, dans les localités qui n’observent pas ces coutumes, la mairie ou la salle des fêtes. Le cortège s’arrête à l’église pour entendre la messe ; après un sermon de circonstance et la bénédiction du vin nouveau et des brioches, le plus souvent le président de la confrérie prélève avec une pipette du vin dans le tonneau et le verse dans le calice. On se rend ensuite à la salle des fêtes où le président et un des invités font le point de la situation viticole et du marché du champagne pour les membres de la confrérie et leurs familles, puis procèdent à la remise des diplômes aux lauréats des concours professionnels viticoles. On débouche les bouteilles de champagne qui garnissent les tables. On distribue le reste des brioches et dans certaines communes le bouquet qui les ornait lorsqu’elles étaient sur leur brancard est vendu aux enchères au profit de la confrérie.

La journée se termine par banquet, bals, et festivités diverses. Le champagne y coule abondamment et on y compare les mérites respectifs des différentes bouteilles fournies par les participants. Autrefois, dans certaines communes, de l’Aube notamment, la veille de la Saint-Vincent des jeunes gens masqués, ou la tête enduite de couleur rouge, allaient de porte en porte, accompagnant l’un d’eux déguisé en vieillard à longue barbe, le Vieux de la Saint-Vincent ou Saint Bacchus, portant une hotte et poussant une brouette chargée d’un tonneau. Ils quêtaient ainsi du vin et des victuailles destinées au banquet de la Saint-Vincent.

La fête se déroule avec un éclat particulier dans les villes, sous la présidence de l’autorité préfectorale et en présence des évêques de la région ou de leurs représentants. C’est notamment le cas à Épernay, siège de l’Archiconfrérie de Saint-Vincent d’Épernay, où se produit l’excellente Fanfare des tonneliers et où il est de coutume que le directeur du C.I.V.C. annonce, à l’issue de la messe, les chiffres des expéditions de l’année écoulée. "

 
Texte tiré du site : maison-champagne.com


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